Une tranche de notre histoire avant la Thaïlande...

Tout a commencé quand j'ai rencontré mon conjoint, Sébastien en 1999, nous voulions tous les deux avoir des enfants et lors d'une petite promenade de santé nous avions partagé l'envie de fonder une famille (un jour) qui compterait deux enfants biologiques et une petite cocotte d'un pays à l'étranger... Dans la vie, nous disons beaucoup de chose sans peser et comprendre parfois les propos que nous partageons. Nous parlions jadis que de projets, de désirs, de ce que nous voulions pour notre avenir sans toutefois comprendre la pesée de nos mots.

Nous nous sommes mariés en 2000 ayant la conviction que nous étions fait l'un pour l'autre, non sans embûches, nous avons vécu depuis ce temps un voyage hors du commun rempli de joies, d'amour, de rêves, mais aussi de déceptions, de pleurs et d'échecs. Mais c'est ce qui a fait notre force, notre union, nous quoi!!!

Voici une petite tranche de notre vie, notre parcours jusqu'à présent. (En essayant d'être brève ce qui n'est pas toujours façile quand nos épreuves sont remplies d'émotions) Tout d'abord je voudrais souligner que si ma vie était à refaire je voudrais revivre le même chemin même si il a été remplies d'embûches, les bons moments prennent le dessus.

Mars 2001, nous prenons la décision de mettre nos propos et désirs à exécution, fonder une famille, 8 mois plus tard me voilà enceinte, rempli de joie nous l'annonçons à tous et si j'avais pu je l'aurais crié sur les toîts. Quelques semaines plus tard j'ai fait une fausse couche, j'ai de la peine mais je suis convaincue que je vais retomber enceinte bientôt. Novembre 2001, voilà un nouveau petit pépin de pomme qui prend racine, cette fois-ci nous serons sage et nous allons attendre avant de l'annoncer. Noël 2001, nos familles se réjouissent, je suis enceinte de un peu plus de deux mois à présent. La veille du jour de l'an, nous l'avons passé en partie à l'hôpital, je perd du sang ce qui n'est pas bon signe cependant, mes hormones sont plus que normales alors le médecin nous dit pas de panique tout semble être normal mise à part que le bébé est un peu plus petit mais il croit que je me suis trompée dans mes dates (je suis persuadée du contraire... mais bon!!) il nous demande d'aller passer une échographie dans environ 7 semaines. D'ici là tout va bien, plus de pertes sanguines et tous les malaises de femme enceinte m'accompagnent. Le jour J est arrivé, je vais à la salle de bain très tôt le matin et tout déboule.... Je suis en hémorragie, je crie à mon chéri de venir et bye bye la compagnie je perd le nord, nous allons donc à l'hôpital immédiatement et nous passons les prochains dix-huit heures là-bas. Après plusieurs tests... Résultat le bébé est mort depuis plus de 7 semaines et mon corps ne le rejette pas, curetage d'urgence et moi je perd encore tous mes moyens je crois que je vis un cauchemar. Une chance que j'ai un homme en or près de moi, même s'il ne le vit pas de la même façon que moi il est là. Je vous épargne ma tristesse, ceux qui ont des gens dans leurs entourage qui ont passé par là ou qu'ils ont vécu eux-même une histoire simillaire me comprendrons... Août 2002 le soleil ce pointe le nez mais j'ai PEUR, peur de revivre tout ça, toute cette peine qui nous a été affligé à nous, les gens qui voulont former une famille, c'est tellement légitime. Et voilà qu'une troisième fausse couche fait partie de notre décompte. Je vis du désespoir, la perte de contrôle de ma vie tout m'échappe. Nous avons été suivis pendant plusieures années et conclusion : RIEN. Quatres lettres qui désignent notre état, notre santé notre compatibilité.... il n'y a rien qui cloche!!! Hormones, inséminations, tests tout ceci à fait partie de nos vies trop longtemps jusqu'à ce que j'en suis plus capable, plus capable d'espérer que le moment arrive. Plus capable d'avoir une telle déception à chaque mois, plus capable de voir mes belles-soeurs, amies et connaissances, avoir des enfants et ce, parfois si facilement. Je vis une détresse intérieure sans comprendre pourquoi je suis ainsi, jamais on m'a dit que c'était un deuil à vivre et que c'était normal ce que je pouvais ressentir. L'espoir me quitte de mois en mois. Je n'y crois plus à ce moment ou je porterais le fruit de notre amour en moi.

Ce sont les années sombres de notre conception de la famille mais il y a tellement plus tellement d'autres chemins qui mènent à notre enfant, notre puce